Après une nouvelle fausse alerte à la bombe dans un lycée, "il ne faut pas banaliser ces alertes au risque d'avoir des réponses inadaptées"

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  • Le lycée Bourdelle de Montauban a été victime d'une nouvelle fausse alerte à la bombe vendredi 9 février 2024.
    Le lycée Bourdelle de Montauban a été victime d'une nouvelle fausse alerte à la bombe vendredi 9 février 2024. DDM - MANU MASSIP
Publié le , mis à jour

l'essentiel Une nouvelle alerte à la bombe a eu lieu vendredi 9 février 2024 au matin au lycée Bourdelle de Montauban, en Tarn-et-Garonne. Il s'agit de la troisième depuis le début de l'année scolaire rien que dans cet établissement. Si celle-ci n'était pas vérifiée, la direction craint une certaine banalisation de la procédure, qui pourrait être terrible en cas de réelle alerte...

Une nouvelle fois, le jour de départ en vacances scolaires a été perturbé au lycée Bourdelle de Montauban, en Tarn-et-Garonne, vendredi 9 février 2024. Comme à plusieurs reprises déjà lors de l'année scolaire 2023-2024, la direction de l'établissement a reçu un courrier électronique sur sa boîte mail, aux alentours de 8h15 du matin.

"Le mot disait qu'une bombe avait été placée dans une salle du lycée", explique la proviseure de cet immense ensemble scolaire de plus de 2500 élèves, situé sur les grands boulevards de la cité d'Ingres. Alors comme ils en ont désormais la triste habitude, les occupants de tous les bâtiments ont été amenés à quitter l'enceinte du site.

"Tout s'est déroulé dans le calme"

Les polices municipale et nationale sont arrivées rapidement sur place. La préfecture a également été avisée et a suivi la situation minute par minute. Heureusement, "tout s'est déroulé dans le calme, poursuit la proviseure. Les élèves ont été rassemblés, ont parfaitement répondu aux consignes dans le calme et ont fait ce que nous leur avons dit."

L'accès au site situé boulevard Édouard-Herriot a été condamné par la police.
L'accès au site situé boulevard Édouard-Herriot a été condamné par la police. DDM - MANU MASSIP

La mairie a évidemment été alertée elle aussi. Les services municipaux ont alors offert un accueil des étudiants et des professeurs au sein du complexe sportif Jacques-Chirac, situé à seulement quelques hectomètres de l'établissement qui accueille aussi de nombreuses formations post-bac.

Le doute levé en milieu de matinée

Le doute a finalement été levé en milieu de matinée. Aucun engin explosif n'a été localisé dans les bâtiments et tous les élèves ont pu regagner la classe. "Les cours ont pu reprendre sereinement, confirme Marie-Thérèse De Oña. Mais ce genre d'événements est extrêmement préjudiciable", déplore la proviseure.

La police nationale a été mobilisée pour sécuriser les lieux.
La police nationale a été mobilisée pour sécuriser les lieux. DDM - MANU MASSIP

Il s'agit en effet de la troisième alerte dans ce lycée, l'un des plus importants en termes d'effectifs de la région Occitanie. Les élèves avaient déjà dû subir une première fausse alerte en novembre 2023 puis une seconde le jour des congés de fin d'année 2023. Par ailleurs, d'autres établissements du secondaire ont aussi été touchés par ces faux mails : les collège et lycée montéchois Olympe-de-Gouges le 30 novembre ou encore l'établissement montalbanais Jules-Michelet le 16 janvier 2024.

"C'est vraiment navrant"

"C'est vraiment navrant de voir qu'il s'agit de fausses alertes. Mais il ne faut surtout pas banaliser cela, au risque d'avoir des réponses inadaptées, par lassitude, le jour où le risque sera en fait confirmé, s'inquiète la proviseure du lycée Bourdelle, Mme De Oña. Évidemment, comme à chaque fois, certains élèves en profitent pour s'échapper. Mais, de toute façon, l'appel est fait au recommencement de chaque cours. Donc ils seront détectés", assure la responsable.

A lire aussi : REACTIONS. Alerte à la bombe au lycée et au collège de Montech : "Plusieurs élèves ont eu peur et ont pleuré"

Une enquête a évidemment été ouverte pour tenter de retrouver l'auteur de l'envoi de ce courrier alarmant. Même s'il est évidemment très difficile de remonter numériquement jusqu'à l'expéditeur. Cependant, un expert en informatique de seulement 16 ans et originaire du Tarn-et-Garonne avait été arrêté le 17 octobre 2023, suspecté d'avoir lancé par le même mode opératoire une fausse alerte dans un lycée d'Alsace. Placé en garde à vue puis déféré, il avait été placé sous contrôle judiciaire.

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