"Tout est arrêté depuis le 31 décembre" : fin de parcours pour le Nogaropôle
Un an après un rapport de la Cour régionale des comptes demandant sa dissolution rapide, le dossier du Nogaropôle devrait être définitivement classé au cours du premier semestre. Les terrains sont vendus ou en passe de l'être et les actifs vont être répartis.
"Nous avons répondu aux injonctions de la Cour régionale des comptes, tout est arrêté depuis le 31 décembre", indique Bernard Ksaz, président du Syndicat mixte d'aménagement (Syma). Un peu plus d'un an après un rapport d'observations définitives très critique de la juridiction, le Nogaropôle est en cours de liquidation. Et le dossier devrait être clos au cours du premier semestre 2024. Mettant fin à "un projet ambitieux et surcalibré", selon le rapport.
Le Nogaropôle devait être un pôle d'excellence rurale, avec, en cœur de cible, les sports mécaniques et automobiles. Constitués de trois entités, les lieux n'ont jamais réussi à s'imposer, comme l'espérait le Syma (composé du département du Gers, de la communauté de communes du Bas-Armagnac et de la commune de Nogaro), comme un pôle d'excellence rurale. "Près de 15 ans après sa réalisation, la zone d'activités est vide, la pépinière n'a accueilli qu'un faible nombre d'entreprises (...), le bâtiment industriel, conçu pour être un centre technique d'essais, est réduit à un simple bâtiment locatif", écrivait la Cour régionale des comptes, pointant du doigt la gestion du Nogaropôle et demandant sa dissolution rapide.
Terrains vendus et patrimoine à répartir
"Quand je l'ai prise en 2015, j'ai eu pour mission de liquider la structure, qui n'avait pas vocation à perdurer", explique Bernard Ksaz, conseiller départemental. Une liquidation perturbée en partie par la période de Covid. "Il y avait aussi quelques projets prévus, donc on a attendu de voir s'ils marchaient, mais cela n'a pas pris".
Alors, le Laboscope, dont le coût était de 2,45 M€ en 2008, est vendu en 2022 pour 415 000€, ce qui permet "d'épurer les prêts", précise le président du Syma. "Les terrains de la zone d'activité, très peu chers, ont désormais tous trouvé preneurs et j'ai signé les promesses et les actes de vente". Ne reste plus que le patrimoine du Syndicat : la pépinière d'entreprises, où se trouve le siège de la communauté de communes du Bas Armagnac, quelques ateliers et la maison du gardien du circuit Paul-Armagnac. Une répartition va être faîte entre les différentes collectivités. Le CD32 étant majoritaire, avec 85 % des parts, "l'essentiel va revenir au département, qui aura la charge de payer une contrepartie à Nogaro et à la communauté de communes".
Des opérations qui devraient se terminer au cours du premier semestre. "Il n'y aura plus qu'à présider un conseil d'administration de liquidation", précise Bernard Ksaz, et il en sera terminé du dossier du Nogaropôle.
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