Porte du Boeing 737 MAX arrachée : 4 boulons n'avaient pas été remis par les ouvriers du constructeur américain
Les enquêteurs américains viennent de rendre leur rapport préliminaire sur l'incident du Boeing 737 MAX d'Alaska Airlines dont la porte s'était arrachée à 4 900 mètres d'altitude début janvier. L'enquête révèle que ce ne sont pas des boulons mal serrés qui sont à l'origine du problème mais des boulons manquants.
C'est un nouveau camouflet pour Boeing. Le bureau d'enquête américain (NTSB) vient en effet de publier son rapport préliminaire sur l'incident du 737 MAX dont la porte d'évacuation s'était arrachée en vol le 5 janvier dernier. Et ses conclusions ne vont pas restaurer la confiance des compagnies aériennes et des passagers.
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Après inspection, les enquêteurs affirment en effet que plusieurs boulons servant à fixer la porte au fuselage étaient tout simplement absents. " L'absence de dommages de contact ou de déformation autour des trous associés aux boulons d'arrêt de mouvement vertical et aux boulons du rail de guidage supérieur (...) indique que quatre boulons qui empêchent le mouvement vertical de la porte manquaient " précise le rapport.
Des employés de Boeing dans le collimateur
Pour arriver à ces conclusions, le NTSB a étudié avec minutie l'encadrement de la porte du Boeing 737 MAX d’Alaska Airlines, la porte retrouvée dans un jardin de l'Oregon, mais s'est aussi appuyé sur des documents écrits et des photos. Selon le rapport, l'oubli de ces quatre boulons remonterait au mois d'octobre. Avant la livraison de l'appareil, des employés de Boeing de l'usine de Renton (Etat de Washington) ont en effet dû remplacer cinq rivets endommagés à proximité de la porte. Pour mener cette opération il a fallu retirer plusieurs boulons mais tous n'ont pas été remis. Une photo prise après la réparation des rivets l'atteste. Ce simple oubli aurait pu avoir des conséquences dramatiques.
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Suite à ces constatations, Mike Whitaker, le patron de l'Agence américaine de l'aviation civile (FAA) a indiqué ce 6 février que la FAA allait envoyer de manière permanente des inspecteurs sur les sites de production de Boeing. " Il y a eu des problèmes dans le passé, et ils ne semblent pas être résolus, nous pensons donc que nous devons avoir un niveau de surveillance accru pour vraiment y remédier " a-t-il précisé. La crise de confiance traversée par Boeing semble loin d'être terminée.
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