L'actrice Judith Godrèche porte plainte pour viols sur mineure contre le réalisateur Benoît Jacquot
L'actrice Judith Godrech a annoncé ce mercredi avoir déposé plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot, qu'elle accuse de viols alors qu'elle était adolescente.
Nouvelle déflagration dans le #MeToo français du cinéma : l'actrice Judith Godrèche a porté plainte pour viols sur mineure contre le réalisateur Benoît Jacquot, qui l'a dirigée et entretenu plusieurs années une relation avec elle à partir de ses 14 ans.
Son avocate, Me Laure Heinich, a confirmé mercredi matin à l'AFP cette information du Monde sur le dépôt de plainte de l'actrice pour viols sur mineure de 15 ans par personne ayant autorité, mardi à la Brigade de protection des mineurs. Selon Le Monde, Benoît Jacquot, 77 ans, "nie fermement les allégations et accusations".
\u2709\ufe0f Lettre de Judith Godrèche à sa fille
— Le Monde (@lemondefr) February 7, 2024
Dans un texte rédigé pour sa fille Tess, Judith Godrèche évoque sa relation avec le réalisateur Benoît Jacquot, qui a commencé alors que l’actrice n’avait que 14 ans, et la nécessité, aujourd’hui, d’en parler.https://t.co/ZVPpouQKqW pic.twitter.com/72YnZSKjJQ
Sollicité début janvier sur ces accusations par l'AFP, le réalisateur n'avait pas souhaité commenter. Il n'a pu être joint mercredi matin par l'AFP.
Dans la série "Icon of French cinema" sur Arte, la comédienne avait très récemment évoqué cette relation avec le cinéaste de 25 ans son aîné, qui aurait débuté au printemps 1986, alors qu'elle avait tout juste 14 ans, et se serait achevée au début des années 1990. Judith Godrèche n'avait encore jamais mis en cause le réalisateur devant la justice pour ces faits, qui paraissent prescrits.
"Tout se savait"
Dans une dizaine de stories publiées dans la nuit de mardi à mercredi sur Instagram, Judith Godrèche qualifie à plusieurs reprises Benoît Jacquot de "pervers" qui la "remet inlassablement à la place de l'objet inexistant". Début janvier, dans une autre story, la comédienne de 51 ans disait que "la petite fille en (elle) ne peut plus taire ce nom" et parlait d'"emprise" et, encore, de "perversion".
"Il s'appelle Benoît Jacquot", nommait-elle. "Qui a de l'estime pour (ses) pratiques ? Connues de tous et toutes depuis 35 ans ? Qui cautionne et valide ? L'agent qui le représente ? Qu'il m'a présenté à 14 ans ? Son producteur ? Même chose. (...) D'où lui vient ce sentiment d'impunité ? Tout se savait. Et les mêmes sont aux manoeuvres", poursuivait-elle, disant craindre qu'on ne lui "tourne le dos", après ces propos.
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