Albi. Les hommages se multiplient après le décès de Michel Castel

Abonnés
  • Michel Castel, à la Fac Champollion qu’il a créée. DDM archives J.-M.Lamboley
    Michel Castel, à la Fac Champollion qu’il a créée. DDM archives J.-M.Lamboley
Publié le
M.L

l'essentiel Depuis l’annonce, lundi 29 janvier, du décès de Michel Castel, ancien maire d’Albi pendant trois mandats de 1977 à 1995, les hommages à sa mémoire se sont multipliés.

"Avec lui, unis dans le respect de nos différences, nous avons accompli en 18 ans, dans tous les domaines, une œuvre de rénovation de la ville malgré un contexte économique et social difficile… Je m’associe à la peine de sa famille", témoigne Nelly Foissac, ancienne maire-adjointe d’Albi pendant les trois mandats de Michel Castel. L’ancien maire d’Albi de 1977 à 1995, disparu lundi à l’âge de 85 ans, aura laissé des traces majeures dans sa ville.

Adhérent à 17 ans à la SFIO, professeur de français à l’école normale puis IUFM d’Albi, il avait été, à 38 ans, élu à la mairie d’Albi avec l’étiquette socialiste.

"Michel (...) a permis à la Gauche de gagner et d’appliquer un programme ambitieux pour la justice sociale et l’attractivité de la ville", saluent les élus actuels du "groupe communiste socialiste républicain" à la mairie d’Albi, Danielle Paturey, Sandrine Soliman, Boris Duponchel et André Boudes.

Tous rendent hommage à un maire "visionnaire et dévoué à sa ville", à qui les Albigeois doivent entre autres la rénovation, à partir de 1977, du quartier du Patus Crémat. Une opération décorée de prix nationaux, qui a permis de sauver le patrimoine et de créer des logements sociaux de qualité dans ce secteur du centre historique, entre la place du Vigan et le palais de Justice, un temps voué à la démolition.

Université, école des Mines, A68 et Scène nationale

C’est sans doute le pari fou de transformer la caserne Lapérouse en université qui illustre le plus le côté visionnaire de Michel Castel. La dissolution, en 1992, du 7e régiment parachutiste de commandement et de soutien (7e RPCS), basé dans la caserne Lapérouse, laissait vide un important patrimoine immobilier à deux pas du centre-ville. L’idée d’en faire une nouvelle université était loin de faire l’unanimité, y compris chez les élus proches de Michel Castel, qui n’hésitaient pas à le traiter de "rêveur". La première rentrée des étudiants en droit aura bien lieu, en 1995. Aujourd’hui, l’Université Champollion d’Albi compte plus de 3 000 étudiants. C’est aussi à Michel Castel que l’on doit la construction et l’ouverture à Albi, en 1992, de la 7e école des Mines française, qui accueille aujourd’hui 200 élèves ingénieurs et 30 doctorants.

C’est également sous sa mandature, après 15 ans de combat avec entre autres Charles Pistres, son homologue alors maire de Gaillac, qu’en octobre 1992 a ouvert l’A68, autoroute gratuite reliant Albi à Toulouse.

"Un bâtisseur qui a transformé Albi… C’est une belle et grande page d’Albi qui se tourne aujourd’hui", a salué Christophe Ramond, président du conseil départemental du Tarn, à l’annonce de la disparition de Michel Castel.

"Amoureux de la langue française – et occitane – de la poésie et des arts en général, il a vigoureusement soutenu la création d’un Centre culturel capable de doter la cité- et le département- d’une saison culturelle digne de ce nom et reconnue au niveau national – d’où le label de Scène nationale", rappelle à son tour Jean-Jacques Fleury, maire-adjoint à la culture à Albi de 1989 à 1995. En rappelant "un bilan porteur d’avenir qu’il convient de saluer comme il le mérite et qu’Albi ne doit pas oublier".

Les obsèques civiles seront célébrées mardi 6 février à 10 h au Crematorium d’Albi. Un dernier hommage peut lui être rendu à partir du jeudi 1er février, à la chambre funéraire 9, allée du camping à Albi.
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement
à cet article à partir de
3€/mois
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?