Mobilisation nationale des taxis : "C'est la mort des petites entreprises", s'offusquent les chauffeurs ariégeois
Ce lundi 29 janvier 2024, comme ailleurs dans le pays, les chauffeurs de taxi ariégeois étaient mobilisés sur les allées de Villote à Foix pour défendre leurs droits et l'avenir de leur profession. Une mobilisation nationale reconductible.
Les chauffeurs de taxi ariégeois se sont de nouveau mobilisés, comme au niveau national, lundi 29 janvier 2024 sur les allées de Villote à Foix en fin de matinée. Les manifestants réclament une renégociation des conditions de rémunération du transport de patients. La caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) a mis sur la table une convention jugée défavorable par les syndicats. Des manifestations de taxis avaient déjà eu lieu dans toute la France le 11 décembre pour protester contre la nouvelle loi de finance de la Sécurité sociale, qui mutualise les trajets des patients médicalisés.
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"Les transports partagés, c'est pour faire des économies. On veut nous faire signer des documents, un chèque à blanc, le plafonnement des remises d'un taux de 16,5% a été supprimé, etc. Si on doit travailler à moins que l'on ne le fait déjà, comment vont faire les petites entreprises de taxi?", explique Nathalie Basque, présidente de l'union nationale des taxis de l'Ariège (UNT09).
Surtout, les chauffeurs ariégeois regrettent un manque d'écoute du gouvernement pour des décisions prisent sans concertations. "On ne nous a pas contactés pour la mise en place de ces conventions. Pourtant, toutes les fédérations ont été reçues mais visiblement les décisions sont prises sans nous, poursuit-elle. C'est une convention pour cinq ans, la dernière prend fin au 31 janvier. Il y a une convention d'un an pour mettre en place ces nouveautés, il faudra donc se battre en 2025."
L'inquiétude grandit dans la profession
Un manque de dialogue avec la CPAM qui fait planer le doute sur l'avenir des petites entreprises de taxis qui n'ont pas fini de se mobiliser. Le mouvement national a vocation à s'inscrire dans la durée si les taxis ne sont pas entendus.
"En Ariège, le transport conventionné, c'est 95% de notre chiffre. C'est la mort des petites entreprises avec les nouvelles mesures. Comment va-t-on faire pour s'organiser, il y a encore des choses incomprises et inadaptées", s'inquiète Nathalie Basque.
En Ariège, il existe "une cinquantaine d'entreprises" de taxis, pour "100 à 105" autorisations de stationner soit autant de véhicules. "Il faut que l'on soit optimiste, je ne sais pas comment ils vont faire sans nous", conclut-elle.
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