Gens du voyage : au nord de Toulouse, un maire obligé de temporiser le projet d'aire de grands passages
Le projet d'aire de grand passage annoncé à Bruguières, au nord de Toulouse, a déclenché la colère de nombreux habitants. Le maire de Bruguières a souhaité temporiser et discuter.
La commune de Bruguières a annoncé récemment la création d’une aire de grand passage sur un terrain, propriété du CCAS, au lieu-dit Sainte-Marie, au pied des habitations de Saint-Sauveur. Cette annonce a suscité une levée de boucliers. De son côté, Philippe Plantade, maire de Bruguières, s’est exprimé en détail sur le sujet. Il rappelle d’abord que « la commune à une obligation légale de créer une telle aire. D’autre part car le SDAHGV (schémas départementaux d’accueil et d’habitat des gens du voyage) prévoit qu’une seconde aire de grand passage doit être créée sur une des communes de Toulouse Métropole, en dehors de Toulouse.
J’ai été sollicité cet automne par le président Jean-Luc Moudenc pour accueillir cette dernière à Bruguières. Le terrain fait partie d’une liste de terrains repérés depuis près d’une dizaine d’années par les services de l’État et de la Métropole pouvant accueillir une aire. Nous avons proposé deux autres terrains à Bruguières : l’un a été refusé par les services de l’État et pour le second les propriétaires ne sont ni vendeurs ni loueurs ». À Saint-Sauveur, la pilule ne passe pas. Les habitants sont remontés. Une récente réunion publique a réuni plus de 150 personnes. Le maire Philippe Petit martèle que sa commune était farouchement opposée à cette aire « sur les meilleures terres arables du secteur ».
Réunion demain lundi
De cette grogne est née une association « Unis pour préserver notre environnement et nos terres agricoles ».Elle est présidée par Romain Baréa, fermier qui exploite le terrain concerné.
Face à ces voix qui s’élèvent, Philippe Plantade a finalement indiqué sur sa page facebook que « la majorité de Bruguières a choisi de temporiser le projet d’aire des gens du voyage. Nous allons constituer un groupe de travail et communiquer et dialoguer avec tous les intervenants pour trouver des solutions acceptables ».
Malgré tout, jeudi soir, après avoir déployé banderoles et pancartes à l’entrée de la commune de Bruguières, des membres de l’association ont distribué des fiches d’information aux automobilistes.
Une pétition reste en ligne. Elle compte à ce jour plus de 1 100 signatures. Des tracts ont été distribués sur les marchés du secteur, des panneaux posés en bordure de parcelle. Une rencontre avec le maire de Bruguières Philippe Plantade et le collectif a été programmée le lundi 29 janvier au soir.
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