Effet JO : le président des comités des fêtes de Tarn-et-Garonne sonne l'alarme
Daniel Brustet, président de l’union départementale des comités et organisateurs de festivités (UDCOF) craint l’interdiction des rendez-vous de l’été à cause des Jeux Olympiques de Paris. Il a écrit au préfet dans l’espoir d’être rassuré.
Aux dernières nouvelles, toutes les manifestations festives du territoire seraient interdites pendant toute la durée des JO de 2024, soit du 15 juin au 30 septembre. Une véritable catastrophe pour tous les comités des fêtes et les associations organisatrices de festivités. Au niveau national, David Petit, président de la FNCOF (Fédération Nationale des comités et organisateurs de festivités) et Arnaud Thenoz, président délégué sont intervenus auprès des ministères. Arnaud Thenoz a eu le Premier ministre au téléphone, mais aucune décision pour le moment.
Nous avons joint Daniel Brustet, coprésident de l’UDCOF 82 (Union Départementale) pour connaître son état d’esprit dans ce climat d’incertitude.
M. Brustet, qu’en est-il de la situation actuelle ?
Le collectif de défense des festivités populaires et culturelles de France exprime sa plus vive inquiétude devant une recrudescence des interdictions, par certains préfets, d’événements festifs et culturels programmés entre juin et septembre 2024.
Sans que cette énumération soit exhaustive, de telles décisions d’annulations sont déjà recensées dans l’Ain, l’Indre-et-Loire, le Gard, l’Ardèche, l’Aude, la Moselle, le Bas-Rhin. Elles sont exclusivement motivées par un risque de manque de forces de police et de gendarmerie alors que les évènements populaires visés ne nécessitent pas le recours à des forces de sécurité et concernent aussi bien des villes que des villages de quelques centaines d’habitants.
Et qu’en est-il dans notre département ?
Nous avons envoyé un courrier au préfet, Vincent Roberti, je l’ai rencontré à La Ville Dieu et j’ai demandé, sur son conseil, un entretien à son secrétariat. Si une telle décision est prise dans le Tarn-et-Garonne, c’est la mort de nos comités des fêtes qui, pour la plupart, ont déjà signé les contrats de leurs festivités. Et je pense aux artistes et musiciens qui, après une période désastreuse pendant le Covid, vont devoir être au chômage durant près de 4 mois.
Pourtant, une circulaire indique le maintien des manifestations dans certains cas.
En effet, ces décisions ne respectent pas la circulaire interministérielle du 13 décembre 2022 qui indique clairement que les évènements de moindre ampleur ne nécessitant que le recours à des moyens locaux de forces de sécurité intérieure et ne mobilisant habituellement pas d’unités de force mobile, ont vocation à se maintenir, dans un usage modéré et en dialogue avec les collectivités territoriales. Malgré nos différentes interventions auprès des pouvoirs publics (courriers, états généraux, réunions interministérielles) notamment depuis la publication de cette circulaire interministérielle du 13 décembre 2022 portant sur la tenue des évènements estivaux durant la période des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, ces interdictions sont décidées sans concertation et viennent fragiliser un secteur pourtant essentiel qui risque de nouveau d’être sacrifié.
Serait-ce l’opposition de la culture et des sports ?
On en est presque là. La tenue des Jeux de Paris 2024 ne doit pas conduire à opposer la culture populaire que nous représentons à la fête mondiale de l’olympisme organisée cette année dans notre pays, mais au contraire l’amplifier sur tous les territoires par toutes les festivités populaires et culturelles, symboles de nos traditions régionales et de notre savoir vivre français, et favoriser l’attractivité de nos régions et l’activité économique qui en découle.
Contact : Arnaud Thenoz – Président délégué de la FNCOF – 07 80 00 58 66 – arnaud.thenoz@fncof.com
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