VRAI OU FAUX. Colère des agriculteurs : Jérôme Bayle a-t-il "refusé un poste contre son silence" ?
Lors d'une interview qu'il a donnée à BFMTV, le leader du mouvement des agriculteurs a dit qu'il avait "refusé un poste contre son silence". L'entourage du Premier ministre dément...
Une petite phrase de Jérôme Bayle lors d'une interview sur BFMTV enflamme les réseaux sociaux, ce samedi 27 janvier. L'éleveur occitan réagissait aux insultes qu'il reçoit sur internet depuis qu'on l'a vu transmettre un papier au ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, durant le discours de Gabriel Attal, ce vendredi en Haute-Garonne. Après avoir affirmé qu'il ne s'agissait pas d'un Rib et comme pour prouver son incorruptibilité, le leader du mouvement des agriculteurs a glissé : "Avant d’attaquer ce mouvement, j’ai refusé un poste contre mon silence".
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"J'ai refusé un poste contre mon silence": Jérôme Bayle répond à ceux qui l'accusent d'avoir lâché trop rapidement le mouvement pic.twitter.com/ztqGy1qekw
— BFMTV (@BFMTV) January 27, 2024
"Ça s’appelle une tentative de corruption"
Les réactions outrées ont alors déferlé sur X (ex-Twitter). "Pardon mais le problème ce n’est pas le papier de Jérôme Bayle. C’est qu’il lâche une bombe en disant que le gouvernement a essayé de l’acheter avec un poste. Ça s’appelle une tentative de corruption. Il faut appeler un chat un chat", a commenté le député insoumis Antoine Léaument.
"Si l’information est avérée, cela en dit long sur la probité du gouvernement et l’intérêt que porte ce dernier aux agriculteurs en colère", a écrit la députée RN Hélène Laporte. "Le mec nous dit carrément qu’on a essayé de l’acheter… Bonjour Monsieur le Premier ministre Gabriel Attal, pourrions-nous avoir des précisions à ce sujet ?", a demandé le député du Gard Nicolas Meizonnet.
Le HuffPost a donc interrogé le cabinet du Premier ministre, qui dément catégoriquement avoir fait une proposition : "Aucune idée de ce à quoi fait référence Jérôme Bayle, certainement pas à l’État". Nos collègues doutent qu'avant que le mouvement éclate, le gouvernement ait tenté de corrompre l'agriculteur, qui était alors inconnu du grand public. Et alors même que l'exécutif n'avait pas anticipé l'ampleur de la gronde.
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