"Ils ont détruit mon appartement et personne ne m'aide"... A 84 ans, victime de locataires atteints du syndrome de Diogène, il n'en peut plus
Depuis 2022, Pierre Nectoux se bat pour que ses anciens locataires payent les 10 000 euros de dégâts qu'ils ont causés. Ce couple atteint du syndrome de Diogène a abandonné son bien dans un état déplorable. Depuis leur départ, il a notamment fait appel à un peintre pour tout rénover.
"Ma locataire a transformé mon appartement en décharge géante et personne ne me soutient" , regrette Pierre Nectoux, 84 ans. Depuis juin 2022, cet ancien comptable a déboursé près de 10 000€ pour réparer les dégâts causés par un couple atteint du syndrome de Diogène. Il se bat désormais pour que les fautifs ou leurs cautionnaires remboursent cette somme.
Son histoire, déjà relatée dans nos colonnes, démarre en mars 2020. À cette période, il loue son appartement, situé à Tournefeuille, près de Toulouse, à un jeune couple. Pendant un an et demi, tout se déroule normalement. Puis les amants se séparent et la jeune femme de 25 ans, titulaire du bail, ne paye plus le loyer. " Pendant trois mois ses parents ont versé l'argent à sa place, mais depuis mars 2022, je n'ai rien perçu", regrette l'octogénaire.
Un appartement dans un état lamentable
C'est à cette même période qu'il découvre l'état déplorable de son bien. " Les pompiers sont intervenus parce que la locataire ne donnait plus signe de vie. Et en pénétrant dans le logement, c'était l'horreur", se souvient Pierre Nectoux, dépité.
À l’intérieur, des montagnes de détritus jonchent le sol. Des mouches grosses comme une phalange sont collées aux vitres. Le frigidaire est rempli d'asticots séchés tandis que la cuisine est recouverte de tonnes de nourriture pour chat. " Elle avait quitté les lieux en laissant mon appartement dans cet état. J'ai réussi à convaincre les parents de cette jeune femme de venir faire le ménage. Mais depuis ce jour, ils ne répondent pratiquement plus à mes messages", confie le propriétaire.
Après le nettoyage, Pierre Nectoux a dû rénover son logement. Un peintre a tout rafraîchi, il a racheté un frigidaire, remplacé les rideaux, la chaudière, changer les serrures etc. " Si l'on ajoute ces travaux de rénovation aux charges impayées, j'ai perdu 9673€", annonce-t-il.
Suite aux nombreuses démarches effectuées auprès de la police nationale, ce retraité a reçu une convocation devant le tribunal judiciaire d'Alès. " C'est incompréhensible. Je ne sais pas pourquoi cette affaire n'est pas jugée à Toulouse. Aucun des protagonistes ne vit là-bas et tout s'est déroulé ici. J'ai demandé à la justice de programmer une audience en Haute-Garonne. Je suis malade et trop âgé pour me rendre aussi loin. C'est moi la victime !", rappelle-t-il, en colère.
Malgré ses nombreuses relances, Pierre n'a aucune réponse du tribunal à ce jour. " Je vais envoyer un courrier à Emmanuel Macron, c'est ma dernière chance", estime-t-il, désespéré.
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