100 fois plus de particules de plastique que prévu dans l'eau en bouteille : 4 questions sur cette pollution invisible
L'eau des bouteilles en plastique contient jusqu'à 100 fois plus de minuscules particules de plastique qu'estimé jusqu'ici, selon une nouvelle étude. Voici tout ce qu'il faut savoir sur la dangerosité de ces nanoplastiques.
Selon une étude publiée ce lundi 8 janvier dans la revue scientifique PNAS, l’eau des bouteilles en plastique contient jusqu’à 100 fois plus de minuscules particules de plastique qu’estimé jusque-là.
En utilisant une technique novatrice, les scientifiques ont comptabilisé en moyenne 240 000 fragments de plastique détectables par litre d’eau. Le type le plus communément retrouvé était le nylon – provenant probablement de filtres en plastique utilisés pour purifier l’eau –, suivi du polytéréphtalate d’éthylène (PET), dont les bouteilles sont faites.
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Qu'est-ce que les nanoplastiques ?
Les nanoplastiques attirent de plus en plus l’attention ces dernières années, et sont présents partout sur la planète. Les microplastiques font moins de 5 000 micromètres (soit 5 millimètres), tandis que les nanoplastiques font eux moins d’un micromètre. Ils sont si petits qu’ils peuvent entrer dans le système sanguin et donc jusque dans les organes, dont le cerveau et le cœur.
Quelles conséquences sur la santé ?
Les recherches sur les conséquences des nanoplastiques sur les écosystèmes et la santé humaine sont encore limitées, mais certaines études ont déjà mis en évidence des effets néfastes, par exemple sur le système reproductif.
Toutes les marques sont-elles concernées ?
Les chercheurs ont testé trois marques d’eau, sans révéler leur nom : "Nous pensons que toutes les eaux en bouteille contiennent des nanoplastiques, donc en mettre certaines en évidence pourrait être considéré comme injuste", a expliqué à l’Agence France-Presse, Beizhan Yan, coauteur de l’étude.
Quelles alternatives ?
"Si les gens sont inquiets à propos des nanoplastiques dans l’eau en bouteille, il est raisonnable de considérer des alternatives, comme l’eau du robinet", avance Beizhan Yan. Mais il ajoute : "Nous ne recommandons pas de ne pas boire d’eau en bouteille quand nécessaire, car le risque de déshydratation peut être plus grand que les conséquences potentielles de l’exposition aux nanoplastiques." Les chercheurs espèrent à l’avenir tester l’eau du robinet, qui contient elle aussi des microplastiques, mais a priori en moindre quantité.
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