"Ma commune dans 10 ans" : Lacaune veut changer son image
Nouveau volet de notre série « Ma commune dans 10 ans », consacré à Lacaune. Comment la ville veut capitaliser sur ses atouts et se transformer dans les dix prochaines années pour changer d’image.
Lacaune veut clairement changer son image de commune isolée et enneigée, loin de tout, qui lui colle un peu trop à la peau. « Parce qu’en fait, on est prêt de tout, à une heure de Béziers, de Castres et Albi et à équidistance des métropoles de Toulouse et Montpellier », lâche Laetitia Rul, directrice générale adjointe de la communauté de communes des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc (CCMLHL).
D’ici 10 ans, Lacaune veut donc se placer au centre de l’Occitanie et mettre en valeur ses nombreux atouts. « Au point de vue des équipements, pour une commune de 2 500 habitants, je ne pense pas qu’il y en ait une autre dans le département aussi bien pourvue », affirme même le maire Robert Bousquet qui liste en exemple la salle de sport, le boulodrome « extraordinaire », la piscine et son centre de bien-être ou encore son camping. Sans oublier le futur pôle culturel qui ouvrira au printemps prochain et qui réunira une salle de spectacle digne de ce nom de 160 places, le bureau d’information touristique, la ludothèque et la bibliothèque.
Un chômage en dessous de la moyenne
Le village compte trois musées, une forte vie associative, des écoles et un collège, abrite de nombreux commerces, dont un casino, le seul du département, et affiche une économie florissante avec des entreprises historiques dans des filières bien identifiées : les salaisons bien sûr, mais aussi la forêt, l’agriculture et les eaux minérales.
« Au niveau du chômage, on est 3 à 4 points en dessous de la moyenne départementale », souligne d’ailleurs Daniel Vidal, le président de la CCMLHL. Et on est loin du désert médical dont souffrent d’autres territoires. « On a une maison de santé avec trois médecins salariés. On attend un 4e. On a un kiné qui vient d’arriver à qui on va louer les locaux de la bibliothèque qui vont se libérer pour aller au pôle culturel. Et avec la création du cabinet dentaire, on escompte rapidement avoir deux jeunes dentistes. On a une pharmacie. Bref le secteur va donc être bien pourvu », confirme Robert Bousquet. Lacaune a donc tout pour plaire et a vu d’ailleurs « une nouvelle affluence d’habitants depuis le Covid qui ont redécouvert le charme rural », selon Daniel Vidal.
Tourisme et culture
« Le réel défi que l’on a à relever c’est de gérer cette pression immobilière, affirme le président qui souhaite que les communes de son territoire puissent, pour renforcer son attractivité, proposer des logements et des services dont des modes de garde d’enfants notamment. 50 % des gens qui travaillent ici n’y habitent pas ». « Il y a en effet eu 200 ventes de maisons ces deux dernières années. Mais ce n’est pas forcément des nouveaux arrivants, il y a beaucoup de résidences secondaires, relativise Robert Bousquet qui assure pouvoir absorber la demande sur sa commune qui bénéficie de surfaces constructibles. Mais surtout on a un solde démographique négatif, avec plus de décès que de naissance, donc des maisons se libèrent ».
Alors pour séduire une population plus jeune, le territoire mise sur son environnement propice au tourisme vert et aux sports de plein air, notamment avec sa piste de ski de fond. Mais aussi sur la culture. Notamment sur le festival Marée Haute lancé l’an dernier et qui a réuni 5 000 personnes en trois jours et qui ne demande qu’à se développer lors des prochaines éditions. « Il y a tout sur place et il fait bon vivre à Lacaune », clame comme un slogan Laetitia Rul, enfant du pays, qui est aussi directrice de l’office de tourisme par intérim en ce moment.
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