Polémique au marché Saint-Aubin, à Toulouse : un maraîcher exclu temporairement après avoir insulté un placier
Rein Schipper, un maraîcher bio, a été sanctionné pour avoir insulté un placier du marché Saint-Aubin. Il nie les faits.
Depuis deux semaines, Rein Schipper n’a pas déballé son étal de légumes au marché Saint-Aubin. Ce maraîcher bio de 57 ans est temporairement exclu, jusqu’au 14 janvier.« La mairie m’autorise tout de même à m’installer le 17 et le 24 décembre, pour les fêtes de fin d’année », dit-il. Cette sanction intervient à la suite d’un « malentendu », selon lui. Le 17 décembre, un placier lui demande payer son extension de métrage. Rein Schipper aurait traité de voleur puis insulté copieusement l’agent municipal et la mairie.
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« Dieu sait combien j’aime les producteurs. Mais pour les agressions verbales, c’est tolérance zéro. Tout irrespect envers un agent public est sanctionné d’une faute lourde, soit une exclusion de six semaines », développe Jean-Jacques Bolzan, l’adjoint au maire de Toulouse en charge des marchés, qui rappelle d’ailleurs que M.Schipper avait été sanctionné pour les mêmes raisons en 2019.
"Je lui ai simplement dit que je ne payerai pas"
Le maraîcher, installé depuis 13 ans au marché Saint-Aubin, nie avoir insulté le placier.« Je n’ai pas dépassé le métrage. Lui m’a affirmé le contraire, sans mesure la taille de mon stand. Il était à quelques mètres de moi et m’a demandé de répéter ce que je venais de lui dire. Je lui ai simplement dit que je ne payerai pas », se défend-il. Rein Schipper a alerté le député de la 4e circonscription de Haute-Garonne, François Piquemal, sur sa situation. Le parlementaire a envoyé une lettre à Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse : « Une telle sanction met gravement en danger la modeste exploitation de Monsieur. Le marché de Saint-Aubin est le seul marché qui fait vivre M. Schipper ainsi que 4 salariés. Ce n’est pas moins de 10 000 euros de perdu, un endettement certain pour M. Schipper […] », écrit-il.
L’élu LFI pointe une sanction » actée sans avertissement préalable aucun ».
Le commerçant se dit victime d’une injustice.« Je me retrouve avec 1 800 kg de légumes gâchés… », déplore-t-il. Une de ses collègues a lancé une pétition pour le soutenir.300 signatures ont été récoltées.
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